Monsieur le Rapporteur spécial, allez au Nigéria !

Dans certaines régions, les chrétiens nigérians sont menacés dans leur existence. Malheureusement, cette situation reste largement ignorée. Le rapporteur spécial de l’ONU Ahmed Shaheed doit agir pour que cela change.

Participer à une campagne
Au cours des derniers mois, de nombreux villages chrétiens au sud de l’État fédéré de Kaduna ont été attaqués par des milices peules islamistes. On déplore de nombreux morts. L’image montre les funérailles de victimes d’assassinats dans le village de Zikpak. Des centaines de personnes ont été blessées et des milliers d’autres ont perdu leur demeure. CSI fournit des aliments, une aide médicale et des habitations. (mad)

Cette campagne est terminée. Vous pouvez participer à nos campagnes actuelles.

Il n’existe aujourd’hui que peu de pays dans lesquels les chrétiens sont livrés aussi systématiquement à la violence et à la mort qu’au Nigéria. Au cours des dernières années, le danger principal ne provient plus seulement du groupe terroriste islamiste Boko Haram et des groupes affiliés, mais aussi des milices peules islamistes. Ainsi, le paroxysme de la violence religieuse s’est déplacé du nord-est vers le centre du pays. Actuellement, les milices peules sont même actives dans le Sud.

L’aspect religieux du conflit

Les attaques des milices peules contre les villages chrétiens sont souvent présentées comme des conflits liés à l’accès aux pâturages entre bergers nomades et agriculteurs sédentaires. Certes, cette approche n’est pas entièrement fausse, mais elle est largement simplifiée : elle exclut complètement la base religieuse et idéologique du conflit. Il ne faut pas oublier que les victimes des milices peules sont presque exclusivement des chrétiens.

De plus, le conflit est loin d’être symétrique : en face des milices peules équipées d’armes à feu se tiennent de simples agriculteurs qui sont à la merci de leurs agresseurs avec des bâtons et des couteaux.

La violence ne peut pas être endiguée tant que la dimension religieuse centrale du conflit sera ignorée. Sur ce point, le rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de conviction peut changer beaucoup.

Ahmed Shaheed doit se mobiliser

Depuis le 1er novembre 2016, l’ancien ministre des Affaires étrangères des Maldives Ahmed Shaheed est le rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de conviction. Jusqu’à présent, il ne s’est que très peu intéressé au Nigéria. Le dernier de ses prédécesseurs à s’y être rendu l’a fait en 2005. Au cours des dernières années, la violence islamiste y a pourtant beaucoup augmenté. Il est grand temps que le Nigéria obtienne l’attention nécessaire de la part d’Ahmed Shaheed.

Adrian Hartmann

Participer à une campagne
Montrer le texte
Cette campagne est terminée. Vous pouvez participer à nos campagnes actuelles.
Commentaires

Nous serions heureux que vous nous fassiez part de vos commentaires et de vos ajouts. Tout commentaire hors sujet, abusif ou irrespectueux sera supprimé.


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Votre commentaire a été envoyé.

Le commentaire a été envoyé. Après avoir été vérifié par l'administrateur, il sera publié ici.