20 avril 2019

Mon Rédempteur est vivant !

En 2009, l’église du pasteur Victor Bet Tamraz a été fermée. Depuis lors, il ne peut plus célébrer publiquement Pâques. Mais cette fête est demeurée la plus importante pour lui.

Mary s’est engagée dans l’Église de Victor Bet Tamraz (avant sa fermeture). (csi)

CSI : Comment célébrez-vous Pâques en Iran ?
Victor Bet Tamraz : À partir du dimanche des Rameaux, nous célébrons la semaine de la Passion en jeûnant et priant. Le Jeudi saint, nous célébrons la cène ; le Vendredi saint, nous nous rassemblons également et ensuite, naturellement, le matin de Pâques. En Iran, Pâques est une fête très importante pour les chrétiens, bien plus important encore que Noël.

Pourquoi ?
La résurrection est primordiale à cause de son message : Jésus a remporté une immense victoire. Il est venu comme Sauveur dans le monde et a scellé le salut par sa mort. Par sa résurrection, il a vaincu la mort.

Quel est le déroulement de la fête ?
Avant que l’église ne soit fermée, nous nous réunissions déjà tôt le matin, à 5 heures, pour un petit déjeuner commun dans l’église. Le culte festif commençait à 10 heures pour célébrer la victoire sur la mort. Depuis la fermeture de l’église et mon arrestation, nous ne pouvons plus nous rassembler de cette façon. Nous nous retrouvons seulement encore en petits groupes.

Est-ce que Pâques est un jour férié dans votre pays ?
En Iran, Pâques est un jour ouvré normal, comme Noël. D’ailleurs, notre week-end a lieu les jeudis et les vendredis ; nous travaillons tous les samedis et dimanches.

Quel est votre message de Pâques ?
« Vivre dans le futur », voici la pensée qui m’occupe cette année. Après Pâques, nous ne vivons plus dans la période des tribulations et de la captivité. Nous vivons dans le futur et pour le futur.

Au ciel ?
Non, sur terre ! Lorsque Job était malade à la mort et qu’il avait tout perdu, il a dit malgré tout : « Je sais que mon Rédempteur est vivant. » Job vivait à travers son Rédempteur. Pâques signifie que nous vivons avec notre Rédempteur. Il est vivant. Si tu vis avec lui, tu es un vainqueur. Tu n’es pas en prison, tu es racheté.

Nous vous souhaitons une joyeuse fête de Pâques et nous prions pour vous et votre famille !

Adrian Hartmann


Une procédure pénale contre la famille Bet Tamraz

En juillet 2017, le pasteur Victor Bet Tamraz a été condamné à dix ans de prison et son épouse Shamiram Isavi Khabizeh à cinq ans en janvier 2018. Leur fils Ramiel a été condamné à quatre mois de prison en juillet 2018. Tous trois ont fait appel. Leur seule fille Dabrina Schwan-Bet Tamraz s’est enfuie en Suisse en 2010 pour échapper à une peine de prison de plusieurs années. Elle a obtenu l’asile et travaille aujourd’hui comme pasteure dans le canton d’Argovie.

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