Il y a cinq ans, des extrémistes de Boko Haram ont perpétré un terrible attentat dans l’église Sainte-Thérèse à Madalla. Quarante-quatre fidèles sont morts. Justina Uche fait partie des nombreux survivants gravement blessés par l’attentat. Récemment, des collaborateurs de CSI l’ont rencontrée au Nigéria.
Après l’acte terroriste contre l’église Sainte-Thérèse, Justina Uche (31 ans) s’est trouvée deux semaines dans le coma. Aujourd’hui, elle ne peut plus se souvenir de l’attentat. Elle s’est réveillée à l’hôpital avec d’énormes douleurs. Lors de l’entretien avec le rédacteur en chef de CSI Reto Baliarda, elle ôte son œil de verre gauche. « Je ne vois plus qu’avec mon œil droit et je ne peux plus entendre qu’avec mon oreille droite », décrit-elle. Ce sont les conséquences de l’attentat pour elle.
En plus de ces handicaps, elle souffre régulièrement de douleurs à son pied droit lorsqu’elle marche sur une certaine distance. Malgré cela, Justina est heureuse de pouvoir à nouveau marcher après avoir passé une année dans une chaise roulante. Elle est également reconnaissante que l’attentat ait épargné ses deux enfants et son époux.
Justina a souffert longtemps d’un syndrome de stress post-traumatique. Elle était donc convaincue d’être dans l’incapacité d’avoir d’autres enfants. Après toute la souffrance provoquée par la bombe destructrice, elle a peine à croire au bonheur d’avoir pu donner naissance à une fille en bonne santé, il y a quelques mois : « Ma fille est pour moi le plus grand miracle ! »
Assistée par CSI et son partenaire, le diocèse catholique à Minna, Justina a pu ouvrir un commerce de combustibles. Cette entreprise l’aide à améliorer le revenu de sa famille.
Reto Baliarda
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