Jusqu’à présent, peu de patients atteints par le coronavirus – travail de prévention pour les esclaves libérés

Le nombre de personnes infectées par le coronavirus au Soudan du Sud se comptent sur les doigts d’une main, du moins officiellement. Néanmoins, le gouvernement a pris des mesures préventives drastiques contre la propagation du virus. CSI s’engage également dans le travail de prévention sur place et informe les esclaves affranchis sur le danger d’une pandémie.

Un bénévole montre à cette esclave affranchie comment il faut se laver correctement les mains. (csi)

À l’échelle internationale, le Soudan du Sud fait partie des pays les moins touchés par la propagation du coronavirus. Jusqu’au 11 avril 2020, il y avait officiellement que quatre personnes contaminées connues.

Même parmi les esclaves libérés, dont plus de 100 000 sont retournés au Soudan du Sud grâce à CSI, le coronavirus n’a guère été un problème jusqu’à présent. Jusqu’à récemment, les habitants d’Aweil, la plus grande ville d’origine des esclaves libérés, ne semblaient pas non plus s’inquiéter d’une pandémie du corona. Franco Majok, responsable CSI pour le Soudan du Sud, raconte : « J’ai parlé avec des gens d’Aweil. Leur vie quotidienne n’a pas du tout changé jusqu’à présent. » Cependant, il part du principe qu’il ne faut pas sous-estimer le nombre de cas non signalés, car : « Au Soudan du Sud, l’infrastructure nécessaire manque pour pouvoir tester de façon ciblée les personnes soupçonnées d’être contaminées. »

Couvre-feu nocturne

La propagation rapide du coronavirus pourrait avoir des effets dévastateurs dans l’État le plus jeune du monde. Le gouvernement a donc pris diverses mesures de sécurité. Un couvre-feu nocturne a été décrété de 20 heures à 6 heures du matin. En outre, les frontières avec les États voisins ont été fermées et tous les vols internationaux annulés.

Un atelier « corona » pour les anciens esclaves

CSI prend très au sérieux la menace d’une pandémie au Soudan du Sud. L’expert en soins infirmiers Daniel Deng, qui fournit les premiers soins médicaux aux anciens esclaves lors de leur retour, organise au nom de CSI un atelier pour informer les esclaves affranchis sur les dangers du coronavirus.

Arrêter le virus avec du thé sans sucre ?

Ces campagnes d’information servent également à démontrer une conduite adaptée pour faire face au danger de la pandémie de manière équilibrée et à dissiper toute peur irrationnelle du virus. Franco Majok nous  écrit que récemment, les habitants de villages de différents États fédérés du nord du Soudan du Sud se sont réveillés tôt le matin, ont allumé un feu au son des tambours et, par des chants bruyants, ont supplié Dieu de les épargner du coronavirus. Ensuite les anciens des villages ont ordonné aux personnes de boire du thé sans sucre pour chasser le virus.

Reto Baliarda

Commentaires

Nous serions heureux que vous nous fassiez part de vos commentaires et de vos ajouts. Tout commentaire hors sujet, abusif ou irrespectueux sera supprimé.


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Votre commentaire a été envoyé.

Le commentaire a été envoyé. Après avoir été vérifié par l'administrateur, il sera publié ici.