CSI soutient une clinique spécialisée en néphrologie

Les malades présentant des pathologies graves sont particulièrement vulnérables lors d’une guerre. La clinique de Damas soutenue par CSI est spécialisée en dialyse rénale. Elle sauve des vies.

Le partriache syriaque orthodoxe Ignace Ephrem II Karim. (syriacpatriarchate.org)

Insuffisance rénale aigüe, tel a été le diagnostic implacable du médecin.

Layla (nom d’emprunt) est une jeune fille qui étudiait la littérature française à l’université de Damas et qui avait d’excellentes perspectives d’avenir. C’était compter sans la maladie : sans transplantation rénale, la mort était imminente !

CSI organise la transplantation d’un rein

Un donateur disposé à offrir un rein pour Layla est trouvé rapidement. Mais comment sa famille va-t-elle payer une opération avec son revenu si précaire ? Avant la guerre, elle pouvait vivre sans trop de soucis matériels, malgré sa condition modeste. Mais depuis le début du conflit, la livre syrienne a chuté rapidement et les prix se sont envolés, à tel point que la famille peut à peine couvrir ses besoins de base. Cette famille ne pourrait jamais se payer une transplantation d’organe.

Grâce aux donateurs généreux de CSI, Layla peut finalement être opérée avec succès. Elle se rétablit peu à peu et trouve même un emploi qui lui permet de mettre à profit ses connaissances linguistiques. Layla écrit dans un message à CSI : « Grâce à votre aide, je suis revenue à la vie. »

Des civils meurent à cause des sanctions

Cette jeune femme de 25 ans devra toutefois prendre quotidiennement et pour le restant de ses jours deux médicaments qui éviteront le rejet de son rein. Or le coût des médicaments est supérieur au revenu mensuel de toute la famille.

La raison du prix exorbitant des médicaments provient à la fois de la destruction de l’industrie pharmaceutique locale et des sanctions économiques draconiennes appliquées tant par la Suisse que par les autres États. Les sanctions ont accéléré la dévaluation de la livre syrienne et freiné l’importation des médicaments, des équipements et des pièces de rechange pour les instruments médicaux.

Le Dr Nabil Antaki, un médecin d’Alep qui soigne également les malades des reins, explique : « Les sanctions punissent la population et les malades sans avoir d’effets positifs quelconques sur la situation actuelle ou dans l’optique de mettre un terme à la guerre. » Sous ce régime de sanctions internationales, des personnes meurent alors qu’elles auraient pu survivre, uniquement parce qu’elles n’ont pas pu recevoir un traitement approprié.

Une clinique pour les reins en faveur des pauvres

CSI soutient Layla et d’autres malades par le biais du programme d’aide du St. Ephrem Patriarchal Development Committee (EPDC), l’un de nos partenaires à long terme en Syrie. Leur « programme pour les cas d’urgence médicale » permet à des personnes de bénéficier d’une aide médicale lorsqu’ils n’en ont pas les moyens. Ce soutien est accordé après l’examen de chaque cas ; il va de la prise en charge financière jusqu’à une aide médicale directe via un réseau de quarante médecins.

Les besoins les plus pressants sont ceux des patients qui doivent se soumettre à une dialyse – un traitement fort coûteux requérant de nombreux médicaments. Notre partenaire sur place a donc choisi d’ouvrir une clinique spécialisée pour les dialyses dans un quartier pauvre de Damas. Actuellement, dix-huit patients bénéficient d’un traitement gratuit de deux séances hebdomadaires de dialyse, ainsi que des médicaments indispensables pour assurer leur survie.

Hélène Rey


De la compassion à l’action

Tel est le mot-clef du St. Ephrem Patriarchal Development Committee (EPDC), l’un de nos partenaires en Syrie. Ce comité a été fondé en 2003 par le Patriarcat syriaque orthodoxe pour aider les réfugiés irakiens en Syrie. Mais depuis le début de la guerre en Syrie, l’EPDC se concentre désormais sur les déplacés internes syriens par le truchement d’un réseau d’une centaine de volontaires. Outre l’aide médicale, cette organisation accorde aussi une aide au logement, à la nourriture et à la formation professionnelle. Le patriarche syriaque orthodoxe Ignace Ephrem II Karim commente ainsi l’action de l’EPDC : « Nous, les êtres humains, nous avons besoin les uns des autres ; ensemble nous pouvons ainsi apaiser nos douleurs et nos souffrances. »

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