14 000 kilos de sorgho pour 2800 familles

Franco Majok a parcouru le Soudan du Sud pendant 40 jours pour lutter contre la famine. Il a ainsi pu distribuer des sacs de 50 kilos de céréales à 2800 familles. À chaque fois, notre coordinateur de mission a été touché par la reconnaissance de ces personnes accablées par la faim.

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Cette année, la famine a ravagé de vastes régions du Soudan du Sud. L’air attristé, Franco Majok se souvient qu’au printemps, les gens cueillaient les quelques feuilles qui restaient encore aux arbres pour survivre. L’été est arrivé, mais leur situation alimentaire ne s’est pas améliorée. « Nous sommes toutefois arrivés à temps et avons pu intervenir au bon moment », raconte ce natif du Soudan du Sud. Quarante jours durant, il a passé au moins douze heures par jour à secourir les affamés.

Surmonter la période de famine

Grâce à de bons contacts et à ses expériences personnelles, Franco Majok a pu atteindre les populations les plus pauvres des États du Bahr el-Ghazal du Nord et de Warrap. Après s’être approvisionné en sorgho (sorghum) en Ouganda, au Soudan et au Soudan du Sud (dans la capitale Juba et dans la ville commerciale de Wanjok), il a pu mener une distribution alimentaire de grande ampleur.

CSI a remis des sacs de 50 kilos de sorgho à 2800 familles dans le besoin. Franco Majok, qui a coordonné cette action et qui était présent lors de chaque distribution, a été touché par la reconnaissance des gens : « Ils rayonnaient de joie en chargeant ces sacs lourds sur leurs épaules. » Chaque distribution était vécue comme une fête. Les journaux locaux en parlaient.

Franco Majok espère que cette distribution de sorgho permettra de surmonter la période de famine qui sévit cette année dans la région d’activité de CSI au Soudan du Sud. « Les mois les plus critiques sont juin, juillet et août, car les routes sont à peine praticables à cette période de l’année. Si la récolte n’a pas été bonne, il devient difficile d’acheter du sorgho provenant d’autres régions », explique-t-il.

Et la suite ?

On ne sait pas ce qui se passera ces prochains mois : si beaucoup d’habitants des régions sèches tentent d’acheter du sorgho provenant de régions moins défavorisées, le prix pourrait s’envoler, entraînant une pénurie alimentaire dans de vastes régions du pays. Il est donc trop tôt pour dire si d’autres interventions seront nécessaires. Heureusement, la région où CSI est active a pour l’instant été épargnée par les troubles engendrés par la guerre civile et les régions les plus pauvres restent accessibles.

Au Soudan du Sud, on prépare le sorgho en bouillie ou en galettes ; il se mange cuit ou cru. Les graines qui ont été distribuées peuvent aussi servir de semence.

Reto Baliarda

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